Théâtre national algérien Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi
Les éléments artistiques essentiels pour retranscrire cette période de l’histoire algérienne ont été la richesse visuelle et émotionnelle du spectacle. Les images puissantes, les émotions transmises par les comédiens, les chants et les danses expressives ont joué un rôle central. Ces composantes ont permis de recréer une connexion profonde avec une histoire parfois méconnue mais fondamentale pour notre mémoire collective.
Pourquoi avoir choisi de traiter le sujet des Algériens exilés en Nouvelle-Calédonie ?
La résistance, pour les Algériens, est une partie intégrante de leur ADN. Qu’il s’agisse d’un enfant, d’une femme, d’un vieillard ou d’un jeune, tous sont profondément liés à cette terre pour laquelle ils se battent corps et âme. Nous avons choisi de traiter la déportation des Algériens vers la Nouvelle-Calédonie pour exposer les pratiques inhumaines du colonisateur. Ces exils forcés étaient une tentative désespérée d’effacer notre identité nationale et de modifier la composition démographique de nombreuses régions, voire d’en exterminer les habitants. Cette histoire mérite d’être racontée pour rappeler les souffrances mais aussi la résilience de notre peuple.
Quels sont les messages que vous avez voulu transmettre à travers cette œuvre ?
Nous avons voulu rapprocher les spectateurs des figures emblématiques de la résistance nationale, les replacer dans le rôle qui leur revient en tant que héros ayant sacrifié leur vie pour la liberté de la patrie. Il s’agit aussi de ressentir la douleur des familles laissées derrière, souvent plongées dans des situations de détresse. Pour cela, nous avons utilisé une combinaison de tableaux, de symboles visuels, de chants et de mouvements pour capturer et transmettre cette profondeur émotionnelle. Le but était de faire vivre au public une expérience complète, où l’art exprime la douleur, l’espoir et le courage.
