L’Association culturelle Roukh El-Wahat Ethaqafia de Ouargla a présenté, le 27 décembre 2024, au Théâtre municipal d’Alger Centre (Ex-Casino), une pièce poignante intitulée Hirassat Erouh (Gardien de l’âme), à la faveur du Off du 17e FNTP.
Ce drame, écrit et mis en scène par Hamza Rahmani, met en lumière le talent du duo Imad Eddine Abdallah et Naïm Belhadj, aborde une problématique profondément humaine. Il s’agit de celle de la marginalisation et de l’errance. À travers deux personnages anonymes, « Gardien de l’âme » plonge les spectateurs dans la crise existentielle vécue par le protagoniste principal, un sans-abri, confronté à une société urbaine indifférente.
Dès les premières scènes, la mise en scène s’appuie sur un langage corporel expressif. Deux silhouettes se distinguent : l’une habillée de blanc, l’autre de noir. Au son d’un cri de nourrisson, les spectateurs perçoivent immédiatement que la scène symbolise la lutte universelle entre le bien et le mal, un fil conducteur qui imprègne toute la pièce.
Le nourrisson s’avère être le personnage principal, un vagabond errant dans une ville qui l’a laissé sans toit ni assistance. Perdu et démuni, il croise le chemin d’un gardien, une figure bienveillante qui lui apporte un soutien matériel et moral.
Sous une trame narrative en apparence simple, « Gardien de l’âme » propose une réflexion profonde sur les effets de la vie urbaine moderne sur l’individu. Avec un regard critique et réaliste, la pièce met en lumière les défis d’une société souvent marquée par la déshumanisation. Elle porte un message moral fort : pour renouer avec notre humanité, il est essentiel de soutenir son prochain, même dans les moments les plus éprouvants.
« Gardien de l’âme » invite le spectateur à une introspection. Elle rappelle que, face à la complexité de nos existences contemporaines, la solidarité et l’empathie restent des valeurs essentielles pour surmonter les épreuves et préserver l’essence même de l’humanité.
