Spectacle du Théâtre National Algérien – Décembre 1989
FICHE TECHNIQUE
Spectacle: La Maison frontière
Production :Théâtre National Algérien –
Auteur: Federico Garcia Lorca
Mise en scène : Allel ElMohib
Distribution : Noria Keltoum, Fatma Zohra Mimouni, Amina Mahboubi, Nadia Talbi, Fatiha Berbère, Farida Amrouche, Fatima Belhadj, Dalila Helilou, Douja, Farida Bousbouaa, Zohra Ben Rebaï, Saliha Kerbèche.
Résumé :
La Maison de Bernada Alba de l’auteur Federico Garcia Lorca, adaptée par Allel ELMohib et mise en scène par Ahmed Khoudi traite les deux logiques qui s’affrontaient dans cette Espagne du XXe siècle prisonnière de son passé , d’un côté l’ordre ancien indexé sur les rites religieux et de l’autre, le mirage de la modernité et des mouvements émancipateurs qu’elle suppose. Tout le drame se déroule dans une maison prison.
À la mort de son second mari, Bernarda Alba impose à sa famille un deuil de huit ans et l’isolement à ses filles, comme l’exige la tradition andalouse en ces années 1930.Soucieuse des apparences, la maîtresse de maison définit pour ses cinq filles, âgées de 20 à 39 ans, les règles d’une nouvelle société où la femme occupe le second rang. La Maison de Bernarda Alba donne à voir, sous la forme d’un huis clos, la violence d’une société verrouillée de l’intérieur et que la passion fait voler en éclats. Seule, pourvue d’une importante dot, Angustias, fille aînée du premier mariage de Bernarda Alba, est fiancée à Pepe le Romano, un jeune et bel homme. Mais Adela, sa cadette, s’est éprise de ce jeune homme depuis longtemps. Adela, la plus jeune, s’insurge contre la rigueur des mœurs à laquelle elle doit se soumettre, elle incarne la rébellion. Elle est amoureuse de Pepe qui est, lui-même, très attiré par elle, et se décide à révéler l’amour impossible au grand jour, devant toute la famille.Bernarda sait qu’en tant qu’autorité elle doit sortir indemne de cette histoire si elle veut maintenir son pouvoir. Pour devancer les réactions des villageois et garder la face, elle chasse Pépé le Romano en tirant sur lui à la carabine. Adela, triste, s’enferme à clé dans une chambre et finit par s’y donner la mort. Face au drame, Bernarda impose le silence à tout le monde. Cette œuvre n’en dénonce pas, moins, le rôle secondaire occupé par la femme dans l’Espagne rurale du début du xxe siècle.