HISTORIQUE
En 1899, la ville de Batna s’est dotée d’une véritable salle des fêtes, d’une capacité d’accueil de 450 places, répartie sur trois niveaux et desservies par des escaliers différents, un vestibule surmonté d’un foyer, des locaux techniques en nombre suffisant, comme le prévoyaient les traités de construction du début du XIXe siècle.
Le style :
Le Théâtre Régional de Batna (autrefois la salle des fêtes) est un édifice à l’architecture néoclassique. La façade, qui reprend un schéma de composition largement utilisé dans les années 1830, est constituée d’un avant-corps à deux niveaux d’arcades en plein centre séparées par une balustrade, couronnée par une attique et entourée de deux ailes à pans coupés. C’est un théâtre à l’italienne, un peu réduit, par ses dimensions modestes permettant au public de percevoir bien plus en finesse le jeu des artistes et l’interprétation des œuvres théâtrales et musicales.
Le théâtre régional de Batna, jouissant d’une salle de spectacles d’une capacité d’accueil pouvant recevoir jusqu’à 450 places assises, est d’une excellente architecture, pour des spectacles et des événements. La vue est magnifique sur la place et le cadre est agréable pour toutes les réceptions privées, mariage, baptême, anniversaire et professionnelle, séminaire, assemblée. Le théâtre régional de Batna est un lieu de choix et de prédiction pour toutes les activités culturelles qu’organise la ville de Batna. De plus, l’acoustique est reconnue comme exceptionnelle; elle offre la meilleure qualité d’écoute et se prête idéalement à des enregistrements sonores.
Classiquement, la salle des spectacles est structurée en un étage/balcons sur un plan ayant la forme ou le plan de -U- qui délimite architecturalement la longueur d’ouverture de la scène. La scène à l’italienne est typiquement surélevée par rapport à la salle avec un plancher légèrement incliné vers la salle, avec une pente moyenne de 2° degré (2 centimètres par mètre). La scène est aussi le centre d’un vaste volume en grande partie invisible du public: «La cage de la scène», où sont aménagés différents espaces techniques. La salle est éclairée d’un grand lustre importé de la Turquie et dispose également des éclairages scéniques beaucoup plus élaborés, gradués et colorés.
Restauration du bâtiment du théâtre:
Après les années 70, le bâtiment a perdu de vue sa vocation et sa dimension culturelle. Dégradé et endommagé par les affres du temps et l’œuvre de l’homme, celle-ci n’offrait que peu de places et son état de vétusté était devenu inquiétant. Dans un état triste et ayant un besoin essentiel de restauration ou réhabilitation pour ne pas sombrer dans la décrépitude et l’abandon, si ce n’est pas la ruine, des tentatives ont été entreprises à l’époque pour débloquer les fonds et réaliser les travaux tant attendus, qui avaient échoué et qui avaient été remis à plus tard… Le site, à l’époque, menaçait carrément de destruction. Les sollicitations de réhabilitation s’étaient accentuées pour sauver cette œuvre d’art de la dégradation, voire de la destruction. En 2001, après une centaine d’années d’existence dans des conditions déplorables, le théâtre régional de Batna avait finalement bénéficié d’un budget destiné aux travaux de restauration décidés à l’époque par le ministère de la culture. Enfin les travaux de réhabilitation se sont engagés.
En 2001, un soir du mois d’avril, le théâtre régional de Batna déménagea à la maison de la culture Mohamed Laid Al Khalifa où il élut temporairement domicile et ferma ses portes pour céder place aux travaux de réhabilitation ou de rénovation, qui ne débutèrent que quelques mois après. En 2004, grâce à une volonté des hommes de la culture, ce fut le bout du tunnel: Les travaux de réalisation s’achevèrent et le personnel du théâtre régional de Batna et les comédiens rentrèrent de leur exil après quatre années d’absence et d’interruption. Depuis beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.
Le Théâtre régional de Batna retrouve enfin ses murs et sa splendeur, après quatre ans d’exil à la maison de la culture de Mohamed Laïd Al-Khalifa de Batna. L’inauguration de l’établissement rénové est fêtée comme un grand événement pour les gens de la culture. Le Théâtre Régional de Batna entre en possession d’un réel bijou, mais n’arrive pas, tout de suite, à rentrer en production pour moult raisons dont la grève en protestation contre le directeur à l’époque, Kamel Yaïche. Cette grève paralysa le théâtre pendant presque une année. La véritable reprise de la production n’est enregistrée effectivement qu’à la moitié de l’année 2005, plus exactement le 27 juillet, avec le retour de l’ex-directeur du théâtre régional de Batna, Yahiaoui Mohamed. Depuis, le théâtre régional de Batna n’a cessé d’être productif et créateur. Au fil de son existence de 1987 à 2012, durant 25 ans le Théâtre a produit 55 pièces théâtrales. De la période 2005 jusqu’au 31 décembre 2012, il a produit 26 pièces théâtrales soit un rythme de production d’environ trois pièces par un an et a assuré plus de 72.000 représentations. Le bilan est jugé par tout le monde de positif et le théâtre régional de Batna, les vents favorables dans les poupes, poursuit sa course des productions et des conquêtes.