Monodrame « Moins cinq » de Toufil Mezaache Une galerie de personnages colorés

Le théâtre d’Alger-Centre a accueilli, mercredi 25 décembre à 17h, la représentation du monodrame « Moins Cinq » de Toufik Mezaache, présenté dans le cadre du programme off (hors compétition) de la 17e édition du Festival national du théâtre professionnel d’Alger.
Ecrit et mis en espace par Djamel Abidi, et interprété par Toufik Mezaache, « Moins Cinq », oscillant entre le monodrame et le one man show, nous plonge dans l’univers d’Arkoub, surnommé Moins Cinq, un personnage complexe et touchant, un être à la fois décalé et profondément humain.
A travers lui, nous faisons la connaissance de plusieurs personnages hauts en couleur, comme ses parents et d’autres figures symboliques incarnant les différentes facettes de la société algérienne. Cette création porte un regard  à la fois tendre et critique sur la société, utilisant la langue du quotidien, le parler algérien, et s’attaque à des questions de fond qui traversent la société.
A travers des scènes qui s’enchaînent avec fluidité, « Moins Cinq » explore une série de thèmes universels, notamment les luttes intérieures, l’inertie, le conformisme, la peur du changement et le poids des traditions qui freinent l’épanouissement des individus.
Toufik Mezaache, avec une grande maîtrise, incarne plusieurs personnages, allant de l’innocent à l’irrévérencieux, du comique au tragique, chaque rôle étant un archétype et une réflexion sur les mentalités et les comportements.
Le décor minimaliste, constitué de deux chaises recouvertes de tissus noir et blanc, et d’une guitare sèche qui accompagne la narration, a su créer une ambiance intime et propice à la réflexion. La guitare a été un instrument à part entière dans ce spectacle, en accentuant le rythme des émotions et des moments clés.
« Moins Cinq » de par son titre et son propos semble nous signifier que le personnage est à moins cinq de s’en sortir ou de sombrer complètement. Saura-t-il trouver le chemin de son salut pour envisager un avenir meilleur et plus libre ? C’est tout le questionnement de la pièce.